La rémunération du dirigeant reste encore, trop souvent, la variable d’ajustement… alors qu’elle devrait être la première ligne du prévisionnel.
La comptabilité leur renvoie un chiffre, mais sans pilote à bord, ce chiffre est souvent une surprise.
Patron de TPE, artisan, prestataire indépendant… combien vous reste-t-il vraiment à la fin du mois ?
Trop souvent, la réponse n’arrive qu’en fin d’année, lorsque le bilan comptable tombe. Et parfois, c’est la douche froide : malgré une année bien remplie, la rémunération est décevante — voire inexistante.
En 2023, la situation est encore plus tendue : l’inflation, la fin des aides exceptionnelles et la hausse des charges ont mis sous pression les revenus des dirigeants non salariés. Pourtant, des écarts considérables existent d’un secteur à l’autre, révélant un levier majeur : le pilotage.
Voici ce que montrent les derniers chiffres, et comment reprendre la main.
📊 Des écarts énormes selon les professions
Les professions médicales ou juridiques dépassent souvent 9 000 € net par mois. À l’inverse, dans l’artisanat ou les services personnels, les revenus plafonnent à 1 500–1 900 €. Pour les auto-entrepreneurs, c’est encore plus bas : 7 540 € par an, soit à peine 630 € par mois (URSSAF PACA, CPSTI, INSEE).
Le secteur des services aux entreprises (consulting, BTP, professions libérales) tourne autour de 5 260 € par mois, mais ce chiffre cache d’importantes disparités selon l’organisation, la tarification et la gestion individuelle.
⚙️ Le statut juridique, un levier trop souvent négligé
- En EURL, le TNS paie ~40 % de charges sociales, avec une couverture limitée.
- En SASU, l’assimilé salarié paie ~50 %, mais bénéficie d’une protection plus solide et d’une meilleure souplesse sur les dividendes.
Ce choix stratégique est souvent sous-estimé ou basé uniquement sur des conseils fiscaux, alors qu’il impacte directement la rémunération et la capacité à investir ou à faire face aux imprévus.
🧮 Une gestion encore trop souvent à l’aveugle
De nombreux dirigeants attendent le bilan pour “voir où ils en sont”. Le problème ? C’est trop tard.
Sans prévisionnel, sans suivi de rentabilité mensuelle, sans vision claire des charges à venir, la rémunération devient une variable d’ajustement, au lieu d’être planifiée.
✅ Reprendre le contrôle : 3 leviers immédiats
- Construire un prévisionnel annuel réaliste
Intégrez rémunération souhaitée, cotisations, charges fixes et fiscalité pour savoir combien vous devez générer chaque mois. - Suivre la rentabilité chaque mois
Ne vous contentez pas du chiffre d’affaires : suivez vos marges nettes dès l’émission d’un devis ou la fin d’un chantier. - Revoir votre statut si besoin
Un bon statut, c’est un équilibre entre protection sociale, cotisations supportables et flexibilité de rémunération.
🚀 Conclusion – Il est temps de reprendre la main sur votre rémunération
En 2023, les dirigeants de TPE ne peuvent plus attendre le bilan comptable pour savoir s’ils gagnent leur vie. L’environnement économique exige un pilotage plus fin, plus réactif, plus ambitieux.
Ne subissez plus vos chiffres.
Avec un prévisionnel clair, un tableau de bord mensuel et une stratégie adaptée à votre réalité, vous pouvez enfin vous rémunérer à la hauteur de votre travail.
👉 Si vous n’avez pas encore mis ces outils en place, c’est le moment de le faire.
Chaque mois compte.